ÉTUDES CATALANES + HISPANIQUES + SÉJOUR À VALENCE
« Une grande découverte, dont je n’aurais jamais soupçonné avoir un intérêt tant marqué, m’attendait pour l’an 2018. De plus, cette dernière aura été beaucoup plus utile que je n’aurais pu me l’imaginer : il s’agît du catalan. Les premières questions qui nous sont posées lorsque nous annonçons notre volonté d’apprendre cette langue sont toujours les mêmes : À quoi ça sert, le catalan? Pourquoi veux-tu apprendre une langue parlée dans une si petite zone? Ne serait-il pas mieux d’améliorer davantage ton espagnol?
Bien entendu, s’ils savaient toutes les opportunités que tous les inscrits aux programmes en études catalanes (ainsi que moi, bien sûr) avons eues depuis le jour où nous avons décidé de nous inscrire au cours Catalan 1, ces gens seraient bien surpris! D’ailleurs, la majorité d’entre nous s’était inscrits par simple curiosité. Dans mon cas, cette langue m’a tellement plu que seulement quelques mois après avoir suivi le premier cours, je terminais le quatrième (et dernier). Peu de temps après, je recevais le certificat de niveau B1 de l’Institut Ramon Llull, soit l’organisme qui s’occupe de la promotion de la langue catalane dans les universités à l’étranger. Je dois aussi vous avouer que je me suis toujours senti très motivé en allant en classe; le programme est tellement remarquable! En outre, les responsables et professeurs ont une passion hors du commun pour leur langue et culture. Il ne s’agît pas seulement d’un programme; c’est une expérience, et vous ne pouvez pas la manquer!
L’année académique 2018-2019 aura été la preuve que l’apprentissage du catalan avait été une bonne décision; je suis parti en échange en Espagne, plus précisément à Valence. Malgré que mon programme principal soit Études hispaniques, le valencien (j’emploie le terme «valencien», qui est la variante du catalan parlée là-bas et qui possède ses particularités, n’empêchant pas la compréhension entre Catalans et Valenciens; nous dirons qu’il s’agît de la même langue avec deux appellations différentes!) m’a permis de travailler comme facilitateur d’ateliers de langue et culture. La seule exigence était de pouvoir communiquer en valencien et l’utiliser comme langue académique, ce que l’espagnol ne m’aurait pas permis. Le fait de parler les deux langues nous ouvre beaucoup plus de portes que nous pourrions nous l’imaginer! Ce travail m’a aussi apporté le budget nécessaire pour explorer davantage ce merveilleux pays qu’est l’Espagne.
De plus, je me suis inscrit au Voluntariat Lingüístic, un groupe d’étudiant faisant la promotion du valencien dans le milieu universitaire de Valence. J’ai eu l’occasion de vivre plusieurs expériences avec les nombreux membres, tel qu’un voyage dans les montagnes de la province d’Alicante et plusieurs soupers au cours de l’année, le tout payé par la faculté bien entendu. Le fait d’être étranger et de parler la langue maternelle des gens m’a permis de faire des rencontres extraordinaires. Les participants à mes ateliers furent enchantés par le fait qu’un québécois parle de sa langue et culture en utilisant le valencien; je vous conseille fortement de faire de même. J’aurai aussi eu la chance de participer au tournage de l’émission Mon de llengües et de donner une conférence intitulée Le français au Québec et en Amérique du Nord.
Tout ce que viens de vous raconter en moins de deux ans… Bref, apprenez le catalan!. »